top of page
Rechercher

Pourquoi Nos Discussions Politiques Dérapent : Les Biais Cognitifs et la Dissonance Cognitive

  • Photo du rédacteur: pnldiet
    pnldiet
  • 17 juin 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 juin 2024


Les Difficultés d’Échanger sur des Sujets Clivants : Comprendre les Mécanismes Neuropsychologiques et Cognitifs



Les discussions sur des sujets clivants comme la politique et la religion sont souvent chargées d’émotions et peuvent rapidement devenir conflictuelles. Cette difficulté à échanger de manière rationnelle et ouverte sur ces thèmes est largement due aux mécanismes neuropsychologiques et aux biais cognitifs qui influencent notre pensée et notre comportement. Dans cet article, nous explorerons ces mécanismes pour mieux comprendre pourquoi il est si difficile de rester lucide et rationnel dans ces discussions.


Le Fonctionnement Neuropsychologique du Cerveau


Le cerveau humain, en particulier le système limbique, joue un rôle crucial dans nos réactions émotionnelles. L'amygdale, une partie du système limbique, est responsable de la réponse émotionnelle rapide, souvent déclenchée lors de discussions conflictuelles. Cette activation peut court-circuiter le cortex préfrontal, responsable de la pensée rationnelle et de la prise de décision.

Lorsqu'une personne est confrontée à des informations qui contredisent ses croyances profondes, une tension appelée dissonance cognitive se crée. Cette tension pousse l'individu à rationaliser ou à ignorer les informations contraires pour réduire l'inconfort émotionnel, renforçant ainsi ses croyances initiales.


La Dissonance Cognitive


La dissonance cognitive survient lorsque nous avons des croyances ou des comportements contradictoires. Par exemple, un partisan fervent d'un parti politique peut ressentir une dissonance lorsqu'il est confronté à des arguments contredisant ses croyances concernant le parti qu'il "défend". Pour réduire cette dissonance, il peut chercher des justifications ou minimiser l'importance des preuves, ce qui empêche une réflexion rationnelle et équilibrée.


Les Biais Cognitifs


Les biais cognitifs sont des erreurs systématiques dans la pensée qui influencent nos jugements et décisions. Parmi les plus pertinents dans les discussions clivantes, on trouve :

  • Biais de Confirmation : La tendance à chercher et à valoriser les informations qui confirment nos croyances existantes, tout en ignorant celles qui les contredisent. Cela conduit à des discussions polarisées et à une moindre ouverture d'esprit.

  • Biais de Confiance Excessive : La surestimation de notre capacité à évaluer correctement les informations, renforcée par des réponses émotionnelles intenses.

  • Biais d'Ancrage : La focalisation excessive sur la première information reçue, influençant toutes les évaluations ultérieures.


L'Interaction entre Émotions et Biais Cognitifs


Les émotions exacerbent souvent les biais cognitifs. Lors d'une discussion politique animée, l'activation de l'amygdale peut intensifier le biais de confirmation, poussant une personne à ignorer les arguments opposés et à renforcer ses croyances initiales. Cela rend les discussions particulièrement difficiles et polarise encore plus les opinions.


Réduire l'Impact des Biais et de la Dissonance Cognitive


Pour améliorer la qualité des discussions sur des sujets clivants, il est crucial de :

  1. Prendre Conscience de Ses Propres Biais : Reconnaître l'existence des biais cognitifs et des réponses émotionnelles est la première étape pour les surmonter.

  2. Chercher des Sources Variées : Consommer des informations provenant de multiples sources permet d'obtenir une perspective plus équilibrée et d'éviter les pièges du biais de confirmation.

  3. Promouvoir l'Écoute Active et l'Empathie : Adopter des techniques de communication comme l'écoute active et l'empathie pour réduire les tensions et favoriser des discussions plus constructives.


Conclusion


Comprendre les mécanismes neuropsychologiques et cognitifs qui influencent nos discussions peut nous aider à devenir plus réfléchis et équilibrés dans nos interactions. En reconnaissant et en travaillant pour surmonter ces biais, nous pouvons améliorer la qualité de nos discussions et contribuer à une société plus informée et tolérante.


Et vous après cette lecture, quel biais cognitif votre cerveau aime utiliser dans les sujets clivants qui vous font réagir, vous pouvez répondre ici en commentaire ou en privé sur les réseaux sociaux si vous avez des questions.


J'aborderai dans un prochain article les biais cognitifs plus en détails !



sources et bibliographie :



RICK HANSON, PhD. Auteur de best-sellers, Rick Hanson est neuropsychologue et chercheur au centre Greater Good Science de Berkeley.

 
 
 

Yorumlar


bottom of page